24 février 1916
Position des Troupes.
Une seule modification à constater ce jour-là, c'est la relève à la GG3 (Htes charrières Nord) de la 6° Cie par la 2°Cie (à 19H). La 6° vient remplacer la 2° au réduit des Htes Charrières.
Evénements : à 7 heures du matin, on peut compter que le bombardement dure depuis environ 72 heures. Des pertes sont, heureusement peu considérables, à mettre en balance avec la formidable activité de l'artillerie ennemie. tous aspirent à ce que l'attaque de l'infanterie se déclenche et que le bombardement cesse.
Dans la matinée il reprend avec la même intensité que la veille et c'est avec plus d'insistance que tous les Cdts des centres demandent que notre artillerie contrebatte l'artillerie ennemie, cela sera d'un excellent effet sur nos troupes de voir Etain, Foameix, Gonomoulon, Gincrey et les bois de Tilly de Béhant, du Penar bombardés. Ce qui atteste l'énervement de quelques uns de nos hommes c'est une étrange rumeur qui circule à la GG3 que des bruits de sape seraient entendus au fond d'un abri. Le Commandant décide d'envoyer un sapeur technicien pour faire les sondages désirés et rassurer les esprits.
Fromezey que l'ennemi vise particulièrement sans relâche ne présente plus vers 13h de ressources pour la défensive; il n'y a plus rien des réseaux et les tranchées sont bouleversées. Plus un pan de mur dans le village.
Le Cdt Robin s'exprime ainsi "Fromezey devient comme un terrain uni"
À 14H45 il y a à déplorer un nouvel accident : l'abri 6 est culbuté. Le Cdt laisse entendre qu'il y aurait plusieurs morts et plusieurs blessés.
dès qu'il apprend cette nouvelle le Gal de Brigade envoie à Haraigne un Officier d'Etat-Major, le Lt Olive, pour recevoir de vive voix du Lt Colonel lui même ses impressions sur la situation. Le Lt colonel ne cache pas ses préoccupations particulièrement au sujet du centre de Fromezey, mais il conclut que la garnison peut tenir comme elle le doit. Il fait seulement demander au Général la faveur de quitter cette nuit son poste de Commandement d'Haraigne pour se rendre auprès des défenseurs de Fromezey; le Général lui répondra une heure après qu'il ne peut faire droit à sa demande, mais l'invite à préparer avec plus d'activité encore s'il est possible le ravitaillement en matériel des ventes les plus menacés.
Ce blog contient le journal de Guerre de mon ancêtre Louis Testot, qui a fait la guerre de Verdun et qui raconte dans son journal du 44ème R.I.T, la période du 21 février au 4 mars 1916. Cette guerre, je le sais l'a profondément marquée. À la lecture de son récit, j'ai un immense respect pour tous ceux qui comme lui ont vécu cette période. J'ai décidé pour le Centenaire de cette guerre de publier son Carnet. Ces ancêtres se sont battus pour notre Liberté. Ne jamais l'oublier.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire