dimanche 11 novembre 2018

Moi Didier TESTOT arrière-petit fils de Louis TESTOT et de Joseph Cibiale

En ce jour du 11 novembre 2018,
100 ans après la fin de cette Guerre marquant pour l'Histoire de l'Europe, de la France et du Monde, j'ai décidé de publier de journal de Guerre de mon arrière grand-père Louis TESTOT, Adjudant Secrétaire du Lt Colonel Cdt le 44° RIT qui s'est battu à Verdun.

Nous sommes tous nous Français concernés par ce qui s'est passé en 1914, par respect pour tous ceux qui ont combattu, tous ceux qui sont morts ou disparus lors de cette Guerre. 
Tous nos villages portent les souvenirs de ceux qui y étaient. Nos monuments sont là pour nous le rappeler.
Plus le temps passe, plus il sera difficile sans doute de faire perdurer cette mémoire collective, même si elle est dans notre sang.

Le témoignage de mon arrière grand-père est édifiant sur ce qui se passait sur place, témoin de cette force humaine pour résister à de tels cataclysmes. 
"Un obus par seconde", 40 à 50.000 obus par jour..." écrit mon arrière grand-père. Ces chiffres m'ont effaré.

Comment peut-on survivre à ces chocs ? Comment un tel déchainement de violences est-il possible ?
Le 44° RIT dit Régiment de Verdun, composé de meusiens et de parisiens a tenu le front des 1ers jours d'août 1914 au 4 mars 1916 (avant d'être envoyé sur la voie Sacrée, sans désemparer.
Développé sur un front de 3 km en 1ère ligne le 21/2/1916 entre Fromezey, le bois des Hautes Charrières et l'étang de Braux, devant Dieppe, la erme Haraigne et Damloup, eux-mêmes devant les forts de Douaumont et de Vaux, ce régiment a supporté les préliminaires de l'offensive allemande du 26/2/19 à 7 heures du matin.
Malgré le recul stratégique ordonné par le commandement, le point culminant de ces journées est situé le 27/2/1916 ou le régiment a supporté de 8 heures du matin à 8 heures du soir un bombardement allemand d'obus de tous calibres de plus d'un obus par second soit 45.000 à 50.000 obus.
Pendant cette période, du 21 au 4, ce seul régiment n'a enregistré "que" 49 morts, 169 blessés et 86 disparus surtout le 25/2 ou les éléments à l'avant n'ont pu être prévenus, par manque de possibilités, du recul ordonné, peut-être ont-ils pour la plupart fait prisonniers.

100 ans après ce sacrifice humain, d'une génération, ne doit pas être sujet à polémiques de bas étages. Car toute civilisation qui ne respecte pas ses morts est vouée à disparaître.

Nous devons toujours penser à eux, pas pour ne pas avancer, mais au contraire pour que les sacrifices de ceux qui y étaient ne nous amènent jamais à recommencer car nous en connaissons le prix.
Liberté Egalité Fraternité oui nous leurs devons notre Liberté, celle qui en 2018 dans le Monde, nous le voyons bien est menacée car l'Histoire a cela de pathétique, elle se répète trop souvent, parce que les hommes oublient leur histoire, celle de leurs ancêtres.

Si mon arrière grand-père paternel était à Verdun, mon autre arrière grand-père Joseph Cibiale y était aussi, il était dans le 34ème Régiment d'infanterie de Mont de Marsan (Landes), crée en 1625.
Blessé le 23 mai 1916 au Fort de Douaumont par un éclat d'obus. Il était Caporal. Il fut évacué le 25 mai 1916 à Toul (Est de la France)

Sans le savoir Joseph Cibiale était lui aussi sur ce terrain de Verdun, la même année que Louis Testot (classe militaire 1897)
Croix de Guerre 8 mai 1916
Sergent puis Adjudant
164° Régiment d'infanterie (44RIT)
Appelé bien après son service militaire, le 1er août 1914, arrivé au corps le 2/8/1914
Citations : Blessé au nez par éclat d'obus pendant le bombardement du Fort de Douaumont le 8 octobre 1914
Décoration Croix de Guerre N°39 de la 212° Brigade du 24 mai 1916

Deux arrières grand-pères à Verdun, combien de familles françaises sont aussi dans ce cas. Pour leur courage et ce qu'ils ont vécu, nous leur devons un respect éternel.

J'espère que jamais nous n'arrêterons de transmettre cela aux générations futures, c'est une question fondamentale. 

Didier TESTOT







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