dimanche 11 novembre 2018

27 Février 1916 (Journal de Guerre de Louis Testot 44°RIT)

27 Février 1916

Les positions de nos Cies ne changent pas.
A signaler l'arrivée de la cie de Mitrailleuse Chagneau qui occupera dans la soirée l'emplacement suivant : 
I section près l'abri VILL
I section sur les pentes à l'Ouest de Damloup
I section au croisement des routes de la Laufée-Vaux ; cette dernière retirée le lendemain, à cause d'un bombardement, rentre au Tunnel de Tavannes.
la 4° section reste au Tunnel.
Nos Cies demeurent dans les tranchées sur la défensive tandis que l'ordre est donné à des troupes actives de reprendre le terrain perdu dans la Woëvre. Le 174° RI est chargé d'opérer dans le rectangle compris entre la route d'Etain au Sud, la route de Vaux à Dieppe au Nord, Damloup et le bas des c^tes à l'Ouest, la ligne fermée par la station d'Eix, Souppleville, Nobra, à l'Est.
La 28° Brigade a pour mission de lancer une section du 42° A (Bat. Lavalette) dans le bois Feuilla pour éclairer le 174°. Cette opération ne doit commencer qu'à la fin du jour.
Ces ordres correspondent à des modifications importantes dans le commandement de la région qui se subdivisera en, trois secteurs :


Le secteur Pellachi-95° Brigade au Sud
Le secteur Lacotte 28° Brigade au Centre
Le secteur Gorot 27° Brigade au Nord.
Le bombardement est plus intense que jamais pendant toute la journée.On ne signale que du gros calibre : 150, 210, des obus de 280 et même de 420 tombent sur les forts de Vaux et de la Laufée. 
Dans le compte-rendu du 1er Bataillon (Cdt Bauer) on lit :
"27 février, 18h20 l'ouvage de la Laufée a été bombardé de 14h25 à 16h25 l'objectif était la tourelle qui ne s'éclipse plus. Un obus a crevé le fort partie Sud. Les artilleurs qui étaient à l'ouvrage ont reçu l'ordre d'évacuer."

Les oeuvres vives des deux forts sont atteintes et détruites. Mais il n'y a pas de pertes sérieuses grâce à la mesure préalable d'évacuation : quelques abris bousculés çà et là ; quelques blessés, mais peu nombreux.
Damloup est aussi bombardé systématiquement toute la journée. L'abri VLL est lui-même fort menacé à cause du voisinage de la batterie de 95 qui est nettement repérée par l'ennemi.
On apprécie le bombardement que nous avons subi de 8h du matin à 8h du soir, par sa cadence, qui est d'un obus au moins à la seconde. 40 ou 50.000 (cinquante mille) obus environ ont été tirés dans la journée.

La nuit est moins bruyante. Les nouvelles des opérations préparées ne nous  parviennent qu'au matin.

Pertes du 27 Février 5 blessés I disparu. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire